C’était un p’tit bonheur
Que j’avais ramassé
Il était tout en pleurs
Sur le bord d’un fossé
Quand il m’a vu passer
Il s’est mis à crier:
« Monsieur, ramassez-moi
Chez vous amenez-moi ».
Mes frères m’ont oublié, je suis tombé, je suis malade
Si vous n’me cueillez point, je vais mourir, quelle ballade !
Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure
Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi de ma torture.

– Félix Leclerc (auteur, chanteur, poète), extrait de Le petit bonheur (1948)


Quelques repères sur la région

Capitale de la province, plus ancienne ville coloniale d’Amérique du Nord, autrefois capitale du pays et site de guerre entre empires : la région de la Capitale-Nationale est, sans l’ombre d’un doute, très riche en histoire. Seule grande ville du pays très majoritairement francophone depuis le dernier quart du XIXe siècle, et caractérisée par une croissance démographique irrégulière et un tissu social qui se transforme, les enjeux contemporains de la Capitale-Nationale sont multiples.

La Ville de Québec s’est bâtie sur un territoire autochtone : le village iroquoien de Stadaconé. Après l’échec de la première tentative de colonisation de Jacques Cartier, Samuel de Champlain fonde, en 1608, un poste de traite sur le territoire. Au XVIIe siècle, les personnes qui habitent Québec occupent la bande de terre entre le promontoire et le port (la basse-ville) et ensuite le promontoire (haute-ville). Au XIXe siècle, la ville éclate hors de ses fortifications et s’étend vers l’ouest, sur les rives de la Saint-Charles, et au pied de la face nord du promontoire (Saint-Roch, Saint-Sauveur, Saint-Jean-Baptiste). Le déplacement vers l’ouest et le nord s’accentue au XXe siècle, en particulier depuis les années 1950. Des paroisses deviennent des banlieues résidentielles et commerciales, comme Sillery, Sainte-Foy, Charlesbourg, Cap-Rouge et l’Ancienne-Lorette.

Portrait de population

Une croissance variable

En 2017, la région de la Capitale-Nationale représente 8,9 % de la population du Québec. Elle est la troisième région la plus populeuse, derrière Montréal et la Montérégie. Elle affiche une croissance démographique notable certes, mais qui reste inférieure à celle de la population québécoise. Entre 2011 et 2036, sa population devrait augmenter de 16 %, alors que celle de la province de Québec augmentera de 17,3 %. Par contre, des écarts importants s’observent entre les MRC : la Jacques-Cartier devrait connaître l’une des plus fortes croissances au Québec (43,1 %), après Mirabel dans les Laurentides (48,1 %), alors que la population de la MRC de Charlevoix-Est baisserait de 6,2 %.

Ni plus jeune, ni plus vieille…

L’âge de la population de la Capitale-Nationale est fort similaire à celui de l’ensemble de la province. L’âge médian y est de 43,5 ans en 2018, et de 42,5 ans pour l’entièreté de la province.

Portrait des familles

Familles avec enfants : un portrait hétérogène

La variation du nombre de familles avec enfants dans la Capitale-Nationale rejoint celle de l’ensemble du Québec, mais cette réalité n’est pas homogène. Entre 2006 et 2016, le nombre de familles avec enfants augmente de 1,8 % dans la Capitale-Nationale et de 1,6 % à l’échelle de la province. En revanche, les MRC ne dansent pas au même rythme. Alors que ce nombre augmente de près de 50 % dans la Jacques-Cartier (+48,6 %), il baisse de près de 20 % dans Charlevoix-Est (-19,3 %) pour la même période.

Où sont les familles nombreuses ?

La Capitale-Nationale compte peu de familles nombreuses (trois enfants ou plus). Avec 13,5 % de familles considérées comme telles en 2016, il s’agit du plus faible pourcentage observé après celui de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (10,1 %).

Une monoparentalité variable

La proportion de familles monoparentales ressemble à celle de la moyenne québécoise, mais certaines MRC s’en éloignent. En 2016, 27 % des familles y sont monoparentales, alors que la moyenne québécoise est de 29,5 %. Or, la Jacques-Cartier ressort encore du lot en étant la seule MRC de la province à afficher une proportion de familles monoparentales sous la barre des 20 % (16,8 %).

En ce qui concerne la proportion de familles monoparentales dirigées par une femme, de nombreux écarts caractérisent les MRC. En 2016, Charlevoix-Est compte le taux le plus important au Québec (81,4 %), après Montréal (81,7 %), alors que l’Île-d’Orléans enregistre la part le plus faible (55 %). À l’échelle de la province, les femmes sont à la tête de 75,3 % des familles monoparentales.

Conditions de vie

Écarts dans les revenus familiaux

La proportion de familles moins nanties est plus basse que la moyenne québécoise… à quelques exceptions près. En 2016, le taux de familles à faible revenu de la région (5,8 %) se situe sous celui de l’ensemble du Québec (9,5 %). De nouveau, la proportion n’est pas homogène au sein des MRC : cette proportion atteint 23,9 % à l’Île-d’Orléans, alors qu’elle n’est que de 2,7 % dans la Jacques-Cartier.

Généralement favorisée… sauf exception

La population de la Capitale-Nationale est généralement très favorisée matériellement et socialement, mais dans une moindre mesure dans les quartiers centraux de la Ville de Québec. Globalement, seulement 7 % vit une défavorisation matérielle très élevée. En revanche, derrière ce pourcentage se cachent plusieurs variations entre les MRC. La proportion de population considérée très défavorisée au plan matériel varie de 1 % dans la MRC de Sainte-Foy, à 29 % et même 39 % dans les MRC de La Malbaie et de Baie-Saint-Paul.

La défavorisation sociale a une prise légèrement plus importante. En effet, 26 % de la population y est considérée comme très défavorisée. Dans plusieurs agglomérations situées dans la couronne de la ville de Québec, la proportion est semblable (Charlesbourg, 27,5 % ; Beauport, 24,7 % ; Sainte-Foy, 24,8 %). Par contre, dans les Quartiers-Historiques, la proportion de population jugée très défavorisée sur le plan social atteint près de trois quarts (73 %) des habitants.

La Capitale-Nationale et la recherche

Le territoire de la Capitale-Nationale compte plusieurs établissements universitaires : l’Université Laval, le campus principal de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), le campus principal de l’École nationale d’administration publique (ENAP), ainsi que le campus principal de la Télé-université (TELUQ). Un campus de l’Université du Québec à Rimouski se trouve également dans la Ville de Lévis, en face de Québec. L’Université Laval compte plusieurs centres de recherche, chaires ou unités de recherche liées à la famille. Compte tenu du poids universitaire et démographique de la Ville de Québec, plusieurs études abordent donc les réalités familiales dans la région. Nous vous présentons quatre axes témoignant de la richesse de cette recherche : l’histoire des femmes et des familles de Québec, l’enjeu de la monoparentalité, les relations famille-élève-école, et les réalités des familles issues de l’immigration.

Une histoire des femmes

Les femmes et le travail salarié

Cartier, Champlain, Montcalm : où sont les femmes dans les récits historiques des grands hommes de la ville de Québec ? Bien que ces réalités soient moins connues, il existe bel et bien une histoire des femmes à Québec. Deux études s’intéressent à l’évolution du travail, domestique ou salarié, des femmes de la Capitale.

Le travail domestique rémunéré maintient les inégalités entre les femmes, les sexes et les classes. C’est la conclusion des recherches de Charron (2017, 2015), qui se penche sur la question du travail domestique salarié dans la Ville de Québec à la fin du XXe siècle. Un résultat qui s’inscrit dans une réalité où les femmes sont toujours responsables de l’organisation du foyer tout en étant actives sur le marché de l’emploi.

Le travail rémunéré des femmes mariées et l’occupation des jeunes filles ont un effet significatif sur le nombre d’enfants dans les familles au début du XXe siècle. Harton (2017a, 2017b) explore, entre autres, le lien entre le travail salarié des femmes de la région de Québec et leur fécondité. Les femmes qui déclarent détenir un emploi salarié ont en moyenne moins d’enfants. Le contexte économique et social de la ville a un impact notable sur la fécondité, puisqu’il crée l’offre et la demande d’emplois salariés féminins, souligne également Harton.

Les femmes face à l’absence des hommes

L’absence des hommes constitue-t-elle une forme de libération ou une tâche dont se passeraient bien les femmes ? Le rapport entre l’autonomie relative des femmes et l’absence des hommes dans l’histoire de la ville de Québec suscite l’intérêt de plusieurs études.

Concernant l’histoire récente, Bouchard (2019, 2017) aborde l’effet des migrations saisonnières professionnelles des hommes sur les femmes restées au foyer dans la région de Charlevoix entre 1940 et 1980. Comment répondent-elles aux départs cycliques des hommes ? Quel est l’impact de la migration masculine sur la dynamique familiale ? Pour combler cette absence, les femmes tiennent deux rôles : le leur, soit celui de femme au foyer avec ce que cela comporte, et celui de leur mari. Elles assument donc davantage de responsabilités, en plus de gérer émotionnellement les absences et les retours qui bousculent la vie amoureuse et familiale.

Remontant à la Nouvelle-France, Grenier et Ferland (2016) s’intéressent à l’autonomie des femmes « procuratrices » dans la ville de Québec ou sa périphérie entre 1700 et 1765. La procuration est une autorisation qui octroie aux épouses, de manière circonstancielle, le pouvoir de prendre, en l’absence du mari, des décisions familiales importantes concernant, par exemple, la propriété. En se fiant aux documents légaux qui relatent les mandats qui leur sont confiés, les auteurs constatent que le pouvoir des procuratrices est très étendu. Paradoxalement, les archives révèlent que ces femmes l’utilisent très peu. À peine 30 % des procurations disponibles font l’objet de mises en œuvre. Les auteurs concluent donc que ce sont surtout les femmes proches de l’élite qui détiennent et utilisent la procuration, en lien avec les affaires financières de leur mari. En revanche, pour la majorité des femmes issues de milieux sociaux moins favorisés, l’absence des hommes peut conduire à des difficultés importantes plutôt qu’à une quelconque autorité.

Une histoire de l’organisation familiale

Depuis la réforme du Code civil en 1981, les parents peuvent choisir le nom de famille de leur enfant. Qu’en était-il autrefois, lorsque la transmission du nom du père était lourde de significations ? Garneau (2016) étudie l’organisation familiale entre 1855 et 1967 à partir des écritures épigraphiques des pierres tombales du cimetière Saint-Charles, le plus grand de la Ville de Québec. Selon son analyse, la résidence dans la mort s’organise autour du nom de famille de l’homme marié d’abord, puis celui de son épouse. Or, un époux peut décider de marquer son appartenance à la lignée illustre de sa femme en choisissant de reposer aux côtés des membres de la famille de celle-ci. Elle remarque également le caractère inclusif du mariage et la souplesse des règles de filiation. Par exemple, le lot familial des hommes peut être occupé par leur première épouse décédée et leurs enfants morts en bas âge et, par la suite, accueillir leur deuxième épouse et leurs enfants.

La monoparentalité dans la région métropolitaine de Québec

Les familles monoparentales comptent souvent parmi les groupes les plus vulnérables. Par rapport aux autres types de ménages, elles ont généralement des revenus plus faibles et un accès plus restreint au transport privé et à la propriété résidentielle. De surcroît, elles sont habituellement concentrées dans des quartiers urbains défavorisés où les ressources sociales telles que l’éducation, la santé et la sécurité sont plus limitées (Pelletier, 2012). Quelles sont précisément les conditions et les contraintes de mobilité des familles monoparentales de la région métropolitaine de Québec ? Landry (2015) montre que l’absence de pension, le difficile accès au marché du travail, l’inadéquation des services d’aide alimentaire, la violence exercée par un conjoint, les transitions comme la périnatalité et l’immigration, ainsi que les distances à parcourir et la motorisation, influencent leur accès aux activités quotidiennes (travail, service de garde, approvisionnement alimentaire, etc.). À ce sujet, chez les familles monoparentales, les pères se déplacent plus facilement et rapidement que les mères, constatent López Castro, Thériault et Vandermissen (2015). En outre, les familles monoparentales de la région métropolitaine dirigées par une femme utilisent moins l’automobile et davantage des modes de transport en commun. Autrement dit, elles font appel à des moyens de mobilité plus lents que ceux utilisés par les familles monoparentales sous la gouverne d’hommes. López Castro (2017) estime que certaines initiatives municipales pourraient aider les familles monoparentales à surmonter leurs défis de mobilité. Parmi ces initiatives se trouvent le développement de quartiers « amicaux » avec une offre de services de base complète, l’amélioration de l’accès au transport privé par l’encouragement au covoiturage et à l’autopartage, et l’application de solutions flexibles de transport collectif.

Les relations élève-famille-école dans la Capitale-Nationale

Parents, personnel enseignant, intervenants et intervenantes communautaires : la chaîne du parcours scolaire des enfants comporte beaucoup de maillons. Quels sont les liens qui unissent l’école, la famille et la communauté ? Plusieurs recherches se penchent justement sur cette question.

La réussite scolaire de l’élève motive communément les parents et le personnel enseignant. Toutefois, la distance entre l’école et la famille, le manque de communication, la perte de confiance du parent envers le corps enseignant ou le manque de temps peuvent altérer la relation entre les deux parties. C’est du moins le résultat de l’étude d’Arapi (2017), qui se penche sur l’implication des parents et du personnel enseignant dans la communication école-famille et son effet sur la réussite scolaire des enfants du primaire.

Dans quelle mesure les connaissances théoriques, les pratiques et les ressources contribuent-elles aux savoirs du personnel enseignant du niveau primaire sur l’anxiété des élèves ? Lambert-Samson et Beaumont (2017) montrent que les connaissances des enseignants sur les causes des manifestations d’anxiété et les interventions à pratiquer sont limitées. Elles suggèrent de sensibiliser le personnel aux contextes familiaux parfois pénibles dans lesquels les élèves évoluent. Cela pourrait favoriser une meilleure compréhension de la source de leur anxiété, en plus d’améliorer la communication école-famille.

Les réalités des familles immigrantes dans la Capitale-Nationale

La Capitale-Nationale est la quatrième région à accueillir le plus de personnes immigrantes. Plusieurs études, surtout des mémoires ou des thèses de doctorat, se penchent sur les réalités diverses de ces nouvelles arrivées : les effets de la politique de regroupement familial, le double défi de l’immigration et de la maternité, et les relations entre les familles immigrantes et la Protection de la jeunesse.

Femmes immigrantes dans la Ville de Québec

Quels sont les effets du « parrainage » ou de la politique du regroupement familial pour les femmes immigrantes ? Force est de constater qu’ils sont somme toute négatifs, selon une étudiante-chercheure (Suelves Ezquerro, 2014). Cette immigration par « parrainage » influence les rapports hommes-femmes, mène à des formes variées de violence et contribue à créer des relations conflictuelles et des inégalités au sein des couples. Côté-Giguère (2015) se concentre sur le processus d’inclusion des femmes immigrantes récentes qui résident dans la Ville de Québec. Elle cherche à comprendre leur conception de l’« intégration » et de la place qu’occupent les réseaux sociaux dans leur quotidien. Elle constate ainsi que le développement de réseaux sociaux s’inscrit dans une stratégie d’intégration, mais représente aussi une source de contraintes qui ralentit ces femmes dans l’atteinte de leurs objectifs.

Immigration et parentalité

Les femmes immigrantes arrivées récemment à Québec vivent un double défi : celui de l’immigration et de la parentalité. Comment la maternité influence-t-elle leur intégration sociale ? Chevalier-Cliche (2015) offre une tribune aux femmes qui ont vécu leur grossesse encadrées par le système public de santé québécois. Elles ont généralement apprécié les soins reçus, mais en l’absence de leurs proches, elles se sont senties seules et démunies après l’accouchement. Les ressources alternatives au système de santé, tels que les services d’une accompagnante à la naissance du collectif Les Accompagnantes de Québec, auraient pu les aider à mieux vivre le processus, selon l’étudiante-chercheuse. Dufour-Turbis (2015), pour sa part, étudie les représentations du rôle maternel, les difficultés et les stratégies des femmes d’immigration récente en période postnatale. Étant loin de leur famille, les femmes développent une grande autonomie, et par conséquent, vivent beaucoup d’isolement puisqu’elles n’ont souvent que leur conjoint pour les soutenir. Selon les entretiens de St-Pierre (2018), les femmes interrogées considèrent que les barrières linguistiques, le statut socio-économique précaire et les difficultés psychologiques sont les principaux obstacles à leur intégration sociale. Pour certaines, l’arrivée d’un enfant est vécue comme une occasion de renforcer leur intégration sociale et de s’enraciner dans leur nouveau pays. Pour d’autres, cette double transition est plus pénible, car elle implique des difficultés psychologiques, telles que la déprime ou la dépression post-partum. Enfin, d’après les conclusions de Bagramyan (2012), les mères immigrantes interrogées ont une perception assez négative de leur parcours d’insertion professionnelle. Leurs stratégies d’insertion permettent d’accéder à un emploi très souvent déclassé et déqualifié. De plus, des femmes, notamment les mères monoparentales, doivent faire des choix professionnels ou familiaux difficiles pour réussir à gagner leur vie.

Outre le rôle de la mère, quel est le rôle du père dans un contexte d’immigré ? Quel est le poids de la culture locale dans l’engagement paternel ? En s’entretenant avec des pères brésiliens de Québec, Franco Fernandes (2017) constate que l’exercice de la paternité immigrante ouvre des portes vers la culture locale, par exemple lorsque les enfants commencent à former leur réseau social.

Personnes immigrantes et Protection de la jeunesse

Quelques recherches prennent le pouls de la relation entre les familles issues de l’immigration et les établissements de santé et de services sociaux, comme la protection de la jeunesse.

La question de la place qu’occupe l’État québécois, par l’intermédiaire du système de protection de la jeunesse, dans la résolution de conflits familiaux suscite des réactions différentes. Diabone (2017) s’intéresse aux résolutions des conflits intrafamiliaux des personnes immigrantes subsahariennes établies dans la ville de Québec. Son étude prône l’ouverture d’un dialogue interculturel entre les prestataires et les services étatiques (police, justice) pour comprendre la réserve qu’ont ces familles à impliquer l’État dans leurs affaires familiales. Les résultats des recherches de Boilard (2016) abondent dans le même sens : la menace de l’intervention de l’État dans la sphère familiale crée un sentiment de perte de contrôle et une augmentation de la crainte pour les familles immigrantes d’origine colombienne.

L’importance de continuer la recherche

La Capitale-Nationale : lieu d’histoire, centre économique et société d’accueil. Entre l’histoire des familles, la monoparentalité et les enjeux liés à l’immigration, plusieurs études font état des réalités familiales de la région. Cela dit, une grande part des recherches proviennent de mémoires de maîtrise ou de thèses de doctorat, ou alors se concentrent sur la ville de Québec, ce qui témoigne de l’importance, pour le corps professoral et les équipes de recherche, de documenter davantage les réalités familiales spécifiques à la Capitale-Nationale. Les réalités diffèrent-elles entre le quartier Saint-Roch et Charlevoix. Il y a fort à parier que pour brosser un portrait plus juste, la recherche devra aborder ces réalités locales avec encore plus de minutie.

Bibliographie par section

Quelques repères pour la région

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Vallières, M. (2019). «Québec (ville)». chapitre dans L’Encyclopédie canadienne. Consulté le 17 février 2020 sur le site Internet

Portrait de la population

Institut de la statistique du Québec. (n.d). Âge moyen et âge médian de la population, selon le sexe, Capitale-Nationale et ensemble du Québec, 2001, 2006, 2011 et 2015-2019.

Institut de la statistique du Québec. (2014). Perspectives démographiques des MRC du Québec, 2011-2036.

Portrait des familles

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Conditions de vie

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La Capitale-Nationale et la recherche

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Bouchard, M.-P. (2017). « Paroisses de femmes » : expériences des femmes lors des migrations saisonnières masculines dans la région de Charlevoix, 1940-1980 (Mémoire de maîtrise). Université Laval, Département d’histoire, Québec (Québec).

Bouchard, M-P. (2019). Vivre au cœur de  »paroisses de femmes » dans la région de Charlevoix, 1940-1980. Québec, Presses de l’Université Laval.

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Chevalier-Cliche, C. (2015). Vivre une grossesse en pays étranger. Le parcours des femmes immigrantes de la ville de Québec (Mémoire de maîtrise). Université Laval, Département d’anthropologie, Québec (Québec).

Côté-Giguère, C. (2015). Parcours et voix de femmes : intégration et réseaux sociaux chez des immigrantes à Québec (Mémoire de maîtrise). Université Laval, Département d’anthropologie, Québec (Québec).

Diabone, C. (2017). Pratiques et modes de résolution des conflits chez les immigrants subsahariens établis à Québec (Mémoire de maîtrise). Université Laval, École de service social, Québec (Québec).

Dubé, É. (2014). Réseaux sociaux chez les réfugiés bhoutanais à Québec – Une question de langue et de malentendus interculturels (Mémoire de maîtrise). Université Laval, Département d’anthropologie, Québec (Québec).

Dufour-Turbis, C. (2015). La première année de vie avec un enfant : le vécu des femmes d’immigration récente de la Ville de Québec (Mémoire de maîtrise). Université Laval, Département de santé communautaire, Québec (Québec).

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